Pour ton premier scénario, nous te conseillons de garder une certaine unité : évite de t’éparpiller sur plusieurs intrigues et trop de personnages... Garde bien le cap sur ton pitch !
D’une façon générale, une intrigue repose sur une difficulté à résoudre ou un OBJECTIF à atteindre. Il peut s’agir de découvrir un trésor, de déchiffrer une énigme, de sauver quelqu’un... Pour que l’histoire soit intéressante, il doit y avoir un conflit, donc un ou plusieurs OPPOSANTS. L’ennemi peut être humain ou animal, il peut être une coalition (un pays, voire une galaxie entière), un obstacle matériel (volcan, cyclone...) ou abstrait (les Forces du Mal, le Temps, l’Ignorance...), il peut même n’exister que dans la tête de ton personnage.
À toi de développer tout ce qui empêchera celui-ci d’atteindre son but. Le malentendu, l’injustice, la misère, l’emprisonnement, toutes les formes de complots et de vengeances, sont quelques-uns des principaux dangers que tu trouveras en magasin.
Il est conseillé de construire une intrigue progressive : les dangers doivent être de plus en plus terribles, et l’urgence de plus en plus pressante. Le lecteur a tendance à anticiper, à imaginer ce qui va se passer : il faut jouer avec ses attentes, le guider mais aussi le surprendre de temps en temps, tout en lui laissant de l’espoir jusqu’au DENOUEMENT, qui sera heureux ou malheureux selon ton goût.
D’une façon générale, tu peux accumuler les invraisemblances qui empêchent ton héros d’atteindre son but : en revanche, évite absolument le miracle final où tout s’arrange sans le moindre effort : le lecteur a tendance à se sentir floué.
D’une façon ou d’une autre, le début et la fin d’une intrigue doivent être préparés l’un par rapport l’autre : soit on mesure à la fin tout le chemin parcouru, soit au contraire la boucle se boucle, comme par exemple dans la célèbre série de L’Incal. Une technique fameuse aussi propose de raconter l’histoire en partant de la fin, en montrant petit à petit comment on en est arrivé là par un jeu de flash-backs.