Découvre le stop motion !
Des premiers flipbooks à la saga Star Wars, le stop motion est toujours là. Anime toutes tes créations image par image.
Le stop motion ou animation image par image est une technique d'animation consistant à photographier un objet et à le bouger légèrement entre chaque prise. Par contre l’appareil photo ne doit pas bouger, donc le mieux est d’utiliser un trépied. Les prises de vue obtenues sont ensuite assemblées pour créer une vidéo donnant ainsi l'impression que l'objet est animé.
À partir d'une certaine vitesse, l'effet saccadé disparaît complètement pour donner l'illusion du mouvement. Ce résultat à la base du cinéma est possible grâce à l'effet de « persistance rétinienne ». Chaque image captée par l'oeil mettant une fraction de seconde à disparaître, lorsque celles-ci s'enchaînent nous ne sommes plus capables de distinguer les différentes images d'une animation.
Si tu n'as pas de matériel informatique sous la main tu peux reproduire le même effet avec plusieurs dessins que tu vas feuilleter rapidement dans un carnet ou un coin de cahier. Il existe également des petits carnets appelés flipbook pour tester tes créations.
Cette technique a été utilisée pour la première fois par Emile Cohl dans «les allumettes animées» avant d'être introduite au cinéma pour réaliser des effets spéciaux dans le film King Kong de 1933 ou plus récemment Star Wars. La technique est encore largement utilisée pour des longs-métrages d'animation par certains studios et réalisateurs comme les studios Aardman (Wallace et Gromit, Chicken Run) ou les réalisateurs Tim Burton (Noces Funèbres, L'étrange Noël de Mr Jack) et Wes Anderson (Fantastic Mr Fox)
Tx peut animer n’importe quel objet : figurines, objets du quotidien, pâte à modeler, marionnettes, dessins, texte ou même tes amis.
Pour ton film, tu peux choisir d'animer un objet sans le transformer ou bien créer toi-même ton univers à l'aide de pâte à modeler ou de figurines. Le studio Aardman utilise pour ses personnages de la plastiline, sorte de pâte à modeler qui a l’avantage de ne pas durcir.
Les éléments dont tu as besoin :
Le storyboard
La création d'un storyboard (appelé scénarimage en français) va te permettre de planifier et organiser ton animation à l'avance. C’est un ensemble de dessins décrivant chaque scène que tu vas vouloir insérer dans ton stopmotion. C'est une étape importante car la réalisation d'un stopmotion peut durer plusieurs jours. Il faut compter environ 24 images pour réaliser une seconde de film. Grâce au storyboard, tu pourras garder une trace de ce qui a été fait et du matériel nécessaire aux différentes scènes.
Ton story board devra être adapté en fonction de la complexité des scènes à tourner. Tu pourras te contenter d'un dessin pour représenter la scène à tourner du jour pour un plan simple. Ou au contraire détailler ta scène avec éventuellement des cases supplémentaires dans lesquelles tu pourras préciser les déplacements de tes objets à animer. Dans tous les cas précise le point de départ de ta scène et la manière dont elle se termine.
C'est un document indispensable si vous êtes plusieurs à travailler sur ce projet. Chacun saura ainsi ce qu’il reste à faire.
Les décors
En fonction de ton film tu pourras réaliser des décors ou utiliser un environnement familier. N'hésite pas à explorer et détourner des objets du quotidien : un tapis de souris peut devenir une scène, une boîte d’allumettes une table etc.
Dans tous les cas, choisis un éclairage artificiel (lampe) pour qu'il soit identique tout au long de la journée de prise de vue. Pour avoir un éclairage homogène tu peux te créer une « lightbox » à l'aide d'une boîte en carton découpée sur les côtés et recouverte de feuilles blanches. Éclairée par une lampe de bureau la lumière sera diffusée de manière uniforme. Tu peux également placer des feuilles de couleur pour changer l’ambiance de ta scène.
T’aider d’un logiciel
Stopmotion, Frames ou Myrtille sont des logiciels bien utiles.
Les logiciels spécialisés permettent de contrôler l'appareil de prise de vue directement depuis l'ordinateur évitant ainsi de le bouger à chaque fois que l'on veut prendre une photo. Il arrive souvent de devoir recommencer une scène car l'appareil a bougé. Utilise un pied pour fixer ton appareil. Tu peux en trouver des petits appelés gorillapod qui permettent de fixer l'appareil n'importe où et d'obtenir ainsi des angles de vue intéressants.
Le fait de pouvoir afficher ce que voit l'appareil sur un écran d'ordinateur permet également de se rendre compte des détails invisibles sur un écran plus petit.
Une autre fonction très utile est l'affichage en surimpression, sur l'écran de prise de vue, de la dernière photo prise. La surimpression, c’est le fait de superposer deux photos. Cela permet de placer correctement l'objet à animer afin de garantir l’illusion du mouvement.
Précautions
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Attention à bien sauvegarder tes créations sur plusieurs supports ! On est jamais à l'abri d'une mauvaise manipulation ou d'un souci informatique.
Ressource complémentaire
Un site pour créer des flipbook.
Ressource complémentaire
Motiongraphic est un site dédié à l'animation et à l'écritrure de scénario pour les dessins animés.
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Découvre tout sur l'histoire et les techniques du cinéma d'animation.
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